Les francs anciens frappés avant 1940 valent une fortune en 2025 — ce qu’ils cachent est stupéfiant

Depuis des décennies, les monnaies de collection continuent de fasciner autant les amateurs d’histoire que les investisseurs avisés. Parmi elles, les francs frappés avant la Seconde Guerre mondiale occupent une place à part, tant pour leur valeur patrimoniale que pour leur puissance symbolique. Ces pièces, sorties des ateliers monétaires d’un autre temps, sont bien plus que de simples objets métalliques : elles incarnent des époques, des régimes, des crises et des espoirs. Leur attrait, loin de s’éroder avec les années, semble au contraire s’intensifier, porté par une génération de collectionneurs érudits et passionnés, comme Élodie Mercier, enseignante d’histoire à la retraite, qui confie : « Chaque fois que je tiens un franc de 1928 entre mes doigts, j’ai l’impression de toucher une page vivante de notre passé. »

Qu’est-ce qui rend les francs anciens si précieux aujourd’hui ?

Leur valeur ne réside pas uniquement dans le métal dont elles sont composées, mais dans ce qu’elles racontent. Les francs frappés avant 1940 ont traversé des périodes charnières : l’entre-deux-guerres, la Grande Dépression, la montée des tensions internationales. Chaque pièce est un témoin silencieux de ces bouleversements. Leur design, souvent signé par des graveurs talentueux comme Louis-Oscar Roty ou André Lavergne, reflète les aspirations artistiques de leur époque, mêlant symbolisme républicain, allégories classiques et détails minutieux.

Prenez le franc germinal de 1803 : bien que postérieur à la Révolution, il a servi de modèle à toute une lignée monétaire. Ou encore le franc de la Troisième République, frappé sous la présidence de Gaston Doumergue, dont le portrait sévère sur la pièce de 1931 évoque une France en quête de stabilité. Ces images ne sont pas anodines. Elles participent à la construction identitaire d’un pays en mutation constante.

Pourquoi les pièces pré-1940 suscitent-elles un regain d’intérêt ?

Le marché de la numismatique a connu une transformation profonde ces dernières années. Alors que les actifs financiers traditionnels vacillent, les biens tangibles, comme les œuvres d’art ou les objets historiques, gagnent en crédibilité. Les francs anciens, en particulier ceux en excellent état de conservation, sont devenus des valeurs refuges. « Je ne collectionne pas pour spéculer, mais je constate que certaines de mes pièces ont multiplié leur valeur par dix en vingt ans », témoigne Thibault Lefebvre, un ingénieur retraité originaire de Lyon.

Il possède notamment un franc de 1936 en or, frappé en très petite série, qu’il a acquis lors d’une vente aux enchères à Drouot. « Ce n’était pas seulement l’état de la pièce qui m’a convaincu, mais son histoire : elle avait appartenu à un résistant arrêté en 1943. Le certificat de provenance était signé par son fils. » Ce type de contexte historique peut faire exploser la valeur d’un objet autrement discret.

Quels facteurs déterminent la valeur d’un franc ancien ?

La rareté : un critère décisif

Comme dans toute collection, la rareté est reine. Certaines séries ont été frappées en quantité limitée, soit pour des raisons économiques, soit pour des motifs politiques. Par exemple, les francs frappés pendant l’année 1935, marquée par une crise monétaire, sont particulièrement rares. Leurs tirages ont été réduits, ce qui en fait aujourd’hui des pièces très recherchées.

L’état de conservation : la clé de la cote

Un franc en circulation peut valoir quelques dizaines d’euros, tandis qu’un exemplaire en état « parfait » ou « UNC » (uncirculated), sans la moindre rayure, peut atteindre plusieurs milliers d’euros. Les collectionneurs s’appuient sur des grilles de notation standardisées, comme le système Sheldon, pour évaluer la qualité d’une pièce. « Une pièce bien conservée, c’est comme un livre non lu : elle garde toute sa fraîcheur », plaisante Élodie Mercier.

L’histoire et la provenance : des plus-values invisibles

La provenance d’une pièce peut en transformer radicalement la valeur. Si elle a appartenu à un personnage célèbre, a circulé pendant un événement historique ou présente une erreur de frappe, elle devient un objet unique. Un franc de 1922 portant une surfrappe mal alignée a récemment été vendu 8 000 euros lors d’une vente à Paris, alors qu’un exemplaire normal de la même année vaut environ 150 euros.

Qui sont les collectionneurs de francs anciens aujourd’hui ?

Le profil du collectionneur a évolué. Autrefois dominé par des hommes âgés, souvent issus de milieux académiques ou militaires, le monde de la numismatique attire désormais des jeunes, des femmes, et des investisseurs internationaux. « J’ai vu arriver des acheteurs suisses, belges, même japonais, pour des francs de la IIIe République », confie Samuel Giraud, commissaire-priseur spécialisé dans les monnaies anciennes.

Les réseaux sociaux et les plateformes en ligne ont démocratisé l’accès à la collection. Des groupes Facebook, des forums comme Numista, ou encore des chaînes YouTube dédiées permettent aux néophytes de s’initier, d’échanger, et parfois de réaliser des trouvailles. « J’ai trouvé un franc de 1910 dans une brocante à Limoges, sans savoir qu’il était en argent massif. Un membre d’un forum m’a aidé à l’identifier. Il vaut maintenant 400 euros », raconte Camille Nguyen, étudiante en histoire.

Comment débuter dans la collection de francs anciens ?

Commencer une collection peut sembler intimidant, mais il existe des pistes claires pour progresser sans se ruiner. La première étape, selon les experts, est de se spécialiser. « On ne peut pas tout collectionner », insiste Samuel Giraud. « Mieux vaut se concentrer sur une période, un type de métal, ou une thématique, comme les femmes sur les pièces ou les symboles républicains. »

Les débutants doivent aussi apprendre à reconnaître les faux. Le marché regorge de reproductions, parfois très bien réalisées. « Un conseil : ne jamais acheter sans voir la pièce en personne, ou au moins avec des photos haute définition sous plusieurs angles », recommande Thibault Lefebvre. Il ajoute : « Et surtout, consulter un expert avant tout achat important. Une expertise coûte quelques dizaines d’euros, mais elle peut vous éviter des pertes de milliers. »

Les associations numismatiques, comme la Société française de numismatique, offrent des ateliers, des salons, et des revues spécialisées. « C’est là qu’on apprend vraiment », affirme Élodie Mercier. « J’y ai rencontré des historiens, des archivistes, des restaurateurs. On partage des connaissances, mais aussi des passions. »

Le marché des francs anciens est-il stable ?

Oui, et même en croissance. Selon une étude récente du cabinet d’expertise Moneta Capital, le marché des monnaies françaises pré-1940 a augmenté de 34 % en valeur moyenne sur les dix dernières années. Les pièces en or, bien sûr, tirent la croissance, mais même les francs en argent ou en billon (alliage cuivre-nickel) voient leur cote monter.

Les ventes aux enchères restent le baromètre le plus fiable. En 2023, un franc de 50 centimes de 1937, en or, a été adjugé pour 12 500 euros à Genève. Un autre, un franc de 1928 avec une erreur de frappe (la date partiellement effacée), a atteint 7 200 euros à Paris. Ces montants, qui auraient semblé extravagants il y a vingt ans, deviennent progressivement la norme pour les pièces rares.

Quels sont les pièces les plus convoitées ?

Le franc de 1936 en or : une légende

Peu de pièces incarnent à ce point l’élégance et la rareté. Frappé en quantité limitée, il est devenu l’un des graals de la numismatique française. Son portrait de Marianne, inspiré de la gravure de Lavergne, est considéré comme l’un des plus beaux de l’histoire monétaire française.

Les francs de la Libération (1944-1945)

Bien que postérieurs à la guerre, certaines pièces frappées juste après la Libération sont hautement recherchées. Elles symbolisent la renaissance de la République et portent souvent des surcharges spéciales, comme « RF » pour République française, réintroduite après l’Occupation.

Les monnaies de Vichy : un cas particulier

Les pièces frappées sous le régime de Vichy sont controversées, mais elles ont une forte valeur historique. Un franc de 1941 avec l’effigie de Pétain peut valoir entre 200 et 600 euros, selon l’état. « Elles ne sont pas glorifiées, mais étudiées », précise Samuel Giraud. « Elles font partie de notre mémoire nationale, même quand elle est douloureuse. »

Comment les francs anciens enrichissent-ils notre compréhension de l’histoire ?

La numismatique est une science auxiliaire de l’histoire. Les pièces révèlent des informations que les documents écrits ne donnent pas toujours : la politique monétaire, les crises économiques, les changements de régime. Par exemple, la disparition progressive du mot « franc » sur certaines pièces de 1939 indique la préparation à une possible dévaluation.

Les inscriptions, les symboles, les matériaux utilisés – tout parle. « Une pièce en alliage pauvre en 1935, c’est le signe d’une France en crise », explique Élodie Mercier. « Une surfrappe en 1940, c’est la précipitation du régime face à l’invasion. »

Quels bénéfices tirent les collectionneurs de leur passion ?

Au-delà de la valeur financière, la collection procure un plaisir intellectuel et émotionnel. « C’est une forme de méditation », confie Thibault Lefebvre. « Quand je nettoie une pièce, que je l’examine sous la loupe, je suis dans un autre temps. »

De nombreux collectionneurs participent à des expositions, organisent des conférences, ou publient des articles. Certains, comme Camille Nguyen, envisagent même de faire de la numismatique un métier, en devenant experte ou conservatrice de musée.

A retenir

Les francs anciens ont-ils encore de la valeur aujourd’hui ?

Oui, et leur valeur ne cesse de croître. Les pièces frappées avant 1940, en particulier celles en or ou en argent, sont très recherchées, tant pour leur rareté que pour leur signification historique. Certaines peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros lors de ventes aux enchères.

Peut-on investir dans les francs anciens ?

Il est possible d’en faire un investissement, mais il faut être prudent. La valeur dépend de nombreux facteurs : état, rareté, provenance. Il est recommandé de se faire accompagner par un expert et de bien documenter chaque acquisition.

Faut-il être historien pour collectionner des pièces anciennes ?

Pas nécessairement, mais la connaissance historique enrichit considérablement la collection. Comprendre le contexte de frappe d’une pièce permet de mieux l’apprécier et parfois de découvrir des trésors là où d’autres ne voient que de la monnaie usagée.

Les erreurs de frappe augmentent-elles la valeur d’une pièce ?

Souvent, oui. Une erreur de frappe, comme une surcharge mal positionnée ou une double date, rend une pièce unique. Ces anomalies sont très prisées des collectionneurs et peuvent multiplier la valeur par dix, voire par cent.

Comment conserver correctement une collection de francs anciens ?

Il est essentiel de stocker les pièces dans des capsules en plastique inerte, à l’abri de l’humidité, de la lumière et des variations de température. Évitez tout contact avec les doigts : les huiles naturelles peuvent corroder le métal. Un classeur numismatique ou une vitrine sécurisée est idéal pour préserver et exposer la collection.