Vos appareils en veille coûtent cher : cette astuce simple à activer ce soir va tout changer

Alors que les jours raccourcissent et que les soirées s’égrènent sous la douce lumière des intérieurs, une menace silencieuse continue de grignoter le budget des ménages : la consommation électrique en veille. Invisible, insidieuse, elle se niche derrière les écrans éteints, les chargeurs oubliés, les box allumées jour et nuit. Pourtant, un geste simple, accessible à tous, peut mettre fin à ce gaspillage chronique. À l’heure où chaque euro compte, il devient essentiel de comprendre l’ampleur du phénomène, d’adopter des solutions concrètes, et de transformer de petits réflexes en économies durables. Voici comment une multiprise à interrupteur, associée à une vigilance bienveillante, peut réinventer le rapport à l’énergie, sans renoncer au confort.

Quels sont les vrais responsables du gaspillage électrique à la maison ?

Derrière chaque voyant rouge ou bleu clignotant se cache un consommateur invisible. Un téléviseur éteint mais branché, une box internet qui tourne en continu, un ordinateur en mode veille, une machine à café connectée – tous prélèvent de l’électricité sans que l’on s’en rende compte. Ce que l’on nomme consommation fantôme ou consommation de veille représente en moyenne 10 % de la facture annuelle d’électricité dans un foyer français, selon l’Ademe. Soit l’équivalent d’un appareil majeur comme un réfrigérateur en activité permanente.

Le cas de Thomas Lefebvre, ingénieur en environnement à Nantes, illustre parfaitement cette réalité. Après avoir mesuré la consommation de son salon avec un wattmètre, il a découvert que sa chaîne hifi, sa télévision 4K et sa console de jeu consommaient ensemble près de 35 watts en veille. C’est comme si j’avais laissé une ampoule allumée 24h/24, 365 jours par an , s’étonne-t-il. Sur un an, cela représente plus de 120 euros de dépense inutile. Et ce, sans compter les chargeurs de téléphone, les lampes connectées ou les imprimantes qui, même éteintes, restent en alerte.

Pourquoi la multiprise à interrupteur est-elle une solution aussi simple qu’efficace ?

Face à ce constat, la réponse ne réside pas dans des travaux d’isolation ou l’achat de panneaux solaires, mais dans un objet du quotidien souvent sous-estimé : la multiprise avec interrupteur. Contrairement aux multiprises classiques, ce modèle permet de couper l’alimentation électrique de plusieurs appareils en un seul geste. Fini le casse-tête de débrancher chaque fiche individuellement ou de se demander si on a bien tout éteint avant de dormir.

Camille Dubreuil, enseignante à Lyon, a adopté cette solution dans son bureau à domicile. J’ai regroupé mon ordinateur, mon écran, ma lampe de bureau, mon chargeur et mon haut-parleur sur une multiprise à interrupteur. Avant de me coucher, je coupe tout d’un clic. C’est devenu un réflexe, comme fermer la porte à clé. Résultat : elle estime avoir réduit sa consommation nocturne de 40 % dans cette pièce. Et surtout, elle a gagné en sérénité : Je ne me pose plus la question. Je sais que je ne gaspille plus.

L’avantage de ce dispositif réside dans sa simplicité. Il ne nécessite aucune compétence technique, coûte entre 10 et 25 euros, et peut être installé en quelques secondes. Il est particulièrement utile dans les zones à forte concentration d’appareils : le salon (TV, console, box, enceintes), le bureau (PC, imprimante, écran), ou encore la cuisine (machine à café, robot, grille-pain).

Comment choisir la bonne multiprise pour maximiser les économies ?

Toutes les multiprises ne se valent pas. Pour une efficacité optimale, il est conseillé de privilégier les modèles avec interrupteur général, des prises espacées (pour accueillir des transformateurs volumineux), et une protection contre les surtensions. Certains modèles offrent même des options avancées, comme des prises commandées individuellement ou des détecteurs de mouvement, mais pour une première étape, un modèle basique suffit.

Comment intégrer ce geste dans sa routine sans effort ?

L’efficacité d’un geste écologique dépend de sa régularité. Une multiprise à interrupteur n’a d’impact que si elle est utilisée systématiquement. Le défi n’est donc pas technique, mais comportemental. Il s’agit de transformer une action consciente en automatisme, comme se brosser les dents ou verrouiller la porte d’entrée.

Élodie Rivière, mère de deux enfants à Bordeaux, a mis en place un rituel familial. Chaque soir, avant d’aller dormir, on fait le tour des pièces. Les enfants adorent appuyer sur le bouton de la multiprise du salon. C’est devenu un jeu. Elle a même placé un petit tableau dans l’entrée, où chaque membre de la famille coche les zones éteintes. Cela crée une forme de responsabilité partagée. Et les enfants comprennent mieux l’importance de l’énergie.

Quelles sont les zones prioritaires à cibler dans la maison ?

Le salon et le bureau sont les deux principaux foyers de consommation en veille. Mais d’autres endroits méritent attention : la cuisine, avec les appareils connectés, les chargeurs de petits électroménagers, ou encore les lampes intelligentes. Même une cafetière automatique peut consommer jusqu’à 5 watts en veille – une goutte d’eau en apparence, mais un filet d’eau quand on additionne tous les appareils.

Quels autres gestes complémentaires peuvent amplifier l’effet de la multiprise ?

La multiprise à interrupteur est un excellent point de départ, mais elle gagne à être accompagnée d’autres bonnes pratiques. La première : éviter de laisser les appareils en charge toute la nuit. Un smartphone ou une tablette pleinement chargé continue de tirer de l’énergie si le chargeur reste branché. J’ai pris l’habitude de recharger mes appareils pendant le déjeuner ou en début de soirée, puis de les débrancher , explique Thomas Lefebvre. C’est plus sûr pour la batterie, et ça évite le gaspillage.

Un second réflexe : nettoyer régulièrement les zones électriques. Poussière et câbles entremêlés ne sont pas seulement esthétiquement désagréables – ils peuvent aussi nuire à la sécurité. En rangeant mon bureau, j’ai découvert un chargeur dénudé. J’ai pu le remplacer avant qu’il ne devienne dangereux , raconte Camille Dubreuil.

Enfin, à l’occasion des promotions de fin d’année, notamment le Black Friday, il peut être judicieux de remplacer progressivement les vieux appareils par des modèles à faible consommation en veille. De nombreux téléviseurs, ordinateurs ou box récents sont désormais conçus pour consommer moins de 1 watt en veille, contre 5 à 10 watts pour les modèles anciens.

Quels gains financiers peut-on espérer concrètement ?

Les économies varient selon le nombre d’appareils concernés et la durée de leur mise en veille. En moyenne, un foyer peut espérer réaliser entre 50 et 100 euros d’économies par an en coupant simplement les appareils inutiles la nuit. Pour les ménages équipés de nombreux gadgets connectés, le gain peut dépasser 150 euros.

Le retour sur investissement est quasi immédiat. Une multiprise à 15 euros amortie en quelques mois grâce à une économie de 8 euros par mois. Et ce sans compter les bénéfices environnementaux : chaque kilowattheure non consommé, c’est moins de CO₂ émis, moins de pression sur les réseaux électriques, et une contribution concrète à la transition énergétique.

Comment cette habitude peut-elle s’inscrire dans une démarche plus large ?

L’adoption de la multiprise à interrupteur n’est pas qu’une question d’argent. C’est aussi un pas vers une consommation plus consciente. Elle invite à observer son environnement, à questionner ses usages, et à agir concrètement. Pour Élodie Rivière, c’est devenu un levier éducatif. Mes enfants ont commencé à éteindre les lumières dans les pièces vides, à débrancher leurs jouets électroniques. C’est une prise de conscience qui s’élargit.

Ce geste simple participe à une transformation plus profonde : celle d’un rapport serein à l’énergie. Plutôt que de subir la hausse des prix, on reprend le contrôle. On passe du statut de consommateur passif à celui d’acteur de son budget et de son empreinte écologique.

Conclusion : un clic pour changer de saison

À l’approche de l’hiver, alors que les températures baissent et que les factures montent, il est tentant de se résigner. Pourtant, de petites actions, menées avec constance, peuvent avoir un impact significatif. La multiprise à interrupteur incarne parfaitement cette philosophie : un objet banal, un geste simple, un effet durable. Elle permet de casser le cycle du gaspillage silencieux, sans renoncer au confort ni bouleverser la vie quotidienne.

En quelques secondes chaque soir, on peut couper court à des pertes invisibles, économiser de l’argent, et agir pour la planète. Ce n’est pas une révolution, mais une évolution. Et parfois, c’est ce genre de micro-changements qui, multipliés, transforment véritablement les habitudes collectives.

A retenir

Quels appareils consomment le plus en veille ?

Les principaux coupables sont les téléviseurs connectés, les box internet, les consoles de jeu, les ordinateurs portables et fixes, les imprimantes, les enceintes intelligentes et les machines à café automatiques. Certains de ces appareils peuvent consommer entre 5 et 15 watts en veille, voire plus s’ils restent en mode prêt à l’emploi .

Est-il dangereux de couper la box internet tous les soirs ?

Non, couper la box occasionnellement n’est pas nuisible. Cependant, si elle sert à des mises à jour automatiques ou à une alarme connectée, il peut être préférable de la laisser branchée. Dans ce cas, on peut la raccorder à une prise classique, tout en regroupant les autres appareils sur la multiprise à interrupteur.

Faut-il débrancher tous les chargeurs ?

Oui, même sans appareil branché, un chargeur connecté au secteur consomme de l’électricité. C’est une micro-consommation, mais elle s’additionne. Le mieux est de les débrancher après utilisation ou de les inclure sur une multiprise que l’on coupe globalement.

Peut-on utiliser une multiprise à interrupteur dans toutes les pièces ?

Oui, elle est particulièrement utile dans les pièces où plusieurs appareils sont regroupés : salon, bureau, cuisine, chambre avec équipements électroniques. En revanche, elle ne doit pas être utilisée pour des appareils nécessitant une alimentation continue, comme un réfrigérateur, un congélateur ou un système de sécurité.

Combien de temps faut-il pour voir les effets sur la facture ?

Les économies s’accumulent mois après mois. Bien que le changement ne soit pas spectaculaire d’un mois à l’autre, une observation sur 6 à 12 mois permet généralement de constater une baisse significative de la consommation, surtout si d’autres gestes d’économie sont associés.